Il est utile de s’en rappeler > la Prévention passe par la Communication.

Il est utile de le rappeler > la Communication va décrypter le Risque à travers trois verbes :

  • exister impose la Communication, comme technique de signalement et de suivi du Risque Majeur,
  • expliquer positionne la Communication en mode de prudence mais de fermeté dans la générosité et la proximité,
  • exprimer au mieux la vérité, conditionne l’engagement de la Communication sur le Risque Majeur.

La Communication va choisir de développer – selon le profil du Risque traité – un des trois thèmes qu’elle gère :

l’approche : c’est naturellement la plus active dans son niveau d’intervention. Elle correspond à un risque potentiel > Communication d’Approche

l’attention : c’est celle qui prévient, qui reste raisonnable dans son contenu, tout en interpellant. Elle répond au risque concevable > Communication d’Attention

la veille : c’est la plus sensible dans la mesure où elle reste quelque part impalpable, puisque le risque, dans ce cas, se veut, à priori, improbable. Elle entoure le risque aléatoire > Communication de Veille

Trois termes évolutifs pour un même objectif : prévenir.

Si ces trois termes sont, chacun, porteur des mêmes valeurs, que sont l’action, la prise de conscience, la vigilance et d’autres, ils le sont à des degrés divers qui vont, dans un déroulé de Communication, influer sur son rythme, son ton, ses objectifs.

Pour être clairs, chaque terme explorera un « contenu d’ expression », à savoir :

Le systémique

l’événement peut être classé comme Naturel, Technologique, Accidentel ou volontaire. Cela signifie que son type – son système de fonctionnement – est différent d’un genre à l’autre. Ainsi, l’événement Naturel est connu  le plus souvent par son action possible et non forcément pour son degré de dangerosité réelle (à savoir son incidence : on sait qu’à tel endroit il peut y avoir  inondation, on ne sait pas forcément à quel niveau), le Technologique est, quoiqu’en disent certains,  très surveillé – en tout cas dans ses scenarii envisagés – il est évident, toutefois, que l’accident (ou l’acte volontaire) ne peut qu’être – par nature – difficilement envisageable. Que ce soit donc en expressions d’Approche, d’Attention, de Veille, la Communication va devoir décomposer la Situation à Risque qui se présente, afin de mieux faire comprendre ce  qu’elle sous-tend en terme de danger possible.
Matière unique : expliquer le Risque >>> je me conditionne, j’interprète les conséquences  probables.

L’analytique

l’origine d’un événement déclaré – décelé ou attesté – peut être de deux ordres, soit Naturelle, soit Humaine. Répertorier, lister, éplucher les données techniques de faisabilité. Analyser leurs caractéristiques essentielles pour, ensuite, présenter les conclusions et les expliquer, c’est le rôle premier de la Communication. Dire que sur tel site, il y a tel et tel incidents possibles si tel ou tel cas de météo se pose, c’est décortiquer en terme d’information de prévention un fait expliqué en amont par des ingénieurs de Météo France. Une analyse des origines aura été faite qui donne, s’il y a une Réalisation de Risque, des tendances susceptibles de rappeler le meilleur comportement à avoir.
Matière Unique : exposer des faits casuels >>> je trouve le réflexe juste.

L’In-Situ

il s’agit évidemment d’une Communication de mise en situation dont l’intérêt réside dans l’explication donnée sur l’aspect physique d’un site. On en tire, sinon des conclusions, du moins des axes de recommandation à partir du moment où il y a un déclenchement d’événement sur le site (zones 0 et 1) et un synopsis sur les éventuelles et moins éventuelles conséquences.

Matière Unique : décrire, montrer >>> j’établis des points de repère et me prépare.

Le Méthodique

nous sommes ici en présence d’une Communication directement comportementale, ce qui signifie qu’elle va être d’action. Elle fait appel aussi bien à ce qui aura été appris en amont, qu’à l’instinct. Au travers des documents – écrits, parlés, imagés – chacun aura lu, vu, appris pour retenir le geste, la parole qui, en temps de calme ou s’il y a une Réalisation de Risque, reviendront automatiquement à l’esprit.

Matière Unique : inciter à apprendre et retenir >>> je fais là où on me dit de faire.

Le Synergique

liée indéfectiblement au Méthodique, c’est une Communication qui colle à la Situation, puisqu’elle suit, associée, les étapes : c’est une Communication « au contact ». Elle est un partenaire extérieur de la cible – à l’inverse de ses prédécesseurs qui font appel à sa participation directe – et la suit tout au long de son côtoiement du Risque. Elle est évolutive en fonction de l’avancée – ou de la stagnation – de l’événement. Elle renseigne, guide, rassure. Cette Communication possède de forts accents humains, parallèlement aux autres qui, elles, seront plus techniciennes.

Matière Unique : suivre pour aider. Mettre en confiance >>> j’écoute.

Face à « notre » Risque, nous nous trouvons devant un système événementiel contre lequel nous avons à nous prémunir.

Je fais quoi ? Via la Communication, je suis un parcours de prévention qui va savoir – donc devoir (?) – rendre la réalité spécifique du Risque connue et l’émission de ses données identifiable, de façon à en suivre l’évolution.