Dites-moi, vous ne vous sentez pas un peu seul, Hon’Sépa ?

Heu…

Et vous, Jefékoa ?

Si vous voulez bien nous dire par rapport à quoi, mon cher Gipeurien, nous pourrons vous en dire plus…

Je veux parler de Johnny Hallyday !

Qu’est-ce que vous allez encore nous inventer ?

Mais, je suis sérieux : nous devons être pratiquement les seuls à ne pas avoir rendu notre petit hommage à ce chanteur hors normes !

Simple logique ! Où est le rapport avec le Risque Majeur ?

Aaah, personnellement, j’en vois au moins un, Hon’Sépa : le mouvement de foule…

Et, en y pensant, même deux… Malheureusement, le Bataclan en a été un exemple douloureux !

C’est vrai, l’attentat…

Les deux se rejoignent, d’ailleurs !

Tout à fait, puisque l’attentat peut provoquer et, même, provoque le mouvement de foule. Dans ce cas, c’est celui déclenché par la peur, qui entraîne d’abord, un réflexe de fuite. Tandis que le mouvement de foule lié directement à l’action en cours, à savoir le spectacle, l’est par l’excitation qui devient hystérie puis, hystérie collective par le phénomène de groupe…

Un grand groupe…

Oui, vous avez raison. Les spectacles de Johnny rassemblaient une foule. C’était bien une hystérie collective, mais de foule qui prenait forme. Il ne s’agit pas de faire de Hallyday un pousse au crime. Dans les sixties et seventies…

Ah, vous parlez jeun’s…

Arrêtez, Gipeurien… Ce que je dis, c’est que des groupes genre Beatles ou Rolling Stones permettaient à leur public de se défouler, qui cassait du fauteuil à coeur joie…

Et aux frais du contribuable ou des assurances…

Au point que, après, les spectateurs se sont retrouvés plus souvent debout qu’assis !

Ce, sur quoi je voulais mettre l’accent, c’est que le mouvement de foule est un phénomène irrésistible, dans sa construction et son application. Une foule est composée d’individus. Une foule devant ou entourant une scène est l’addition d’individus, chacun comme aimanté par un point : le spectacle qui s’y déroule. Chaque personne fixera ce point, imperceptiblement, voulant l’atteindre, de façon inconsciente, bien évidemment, comme happé par l’intervenant qui, lui, attire par sa personnalité, son talent, son pragmatisme, voire sa faconde. Chacun se sent proche. Eux de lui, lui d’eux. Donc, au fur et à mesure de l’avancée du spectacle, à un instant donné, un mouvement de foule peut se créer avec l’excitation qui progresse. Liée à l’émotion, elle devient exaltation, agitation, surexcitation, enthousiasme, énervement, émoi, ivresse intellectuelle et physique avec, dans sa finalité, une incoordination psychique et gestuelle plus ou moins prononcée, chez chacun des spectateurs. Une sorte de perte de contrôle individuelle qui, par le processus démultiplicateur du phénomène de foule, va déclencher négativement, des caractéristiques d’espace et de temps, créatrices de mouvements inadaptés. Leur propagation va, à un moment ou un autre, faire que chacun ne sera plus maître de sa mobilité propre et, donc, devra subir. Ce sera le point culminant du drame.

Ça fait peur…

C’est fait pour…

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