C’est quoi votre histoire de Cop ? Cop comme copine ? Je ne me sens pas de…
Non, ne vous méprenez pas Gipeurien, même si, effectivement, votre interrogation vous amène au problème du harcèlement de jeunes, sujet ô combien sensible …
D’accord. Alors, quoi ? La Cop 26 ?
26 et avant. Parce que les Cop, on en parle beaucoup, on entend beaucoup d’avis, de conseils ou d’attaques, mais au final, une Cop, c’est quoi, ça veut dire quoi, ça sert à quoi ?
En fait, on a du mal à bien cerner le bébé ! Il faut remonter à 1972, pour voir un intérêt collectif d’États, s’intéresser au climat et à l’environnement et s’organiser autour d’un Sommet de la Terre. Il aura lieu à Stockholm. Une autre sera sabotée par les effets de la Guerre Froide en 1982 à Nairobi. Il faudra attendre 1992, date à laquelle au sein des Nations Unies, une Convention sera signée par les États membres…
Oui, enfin pas tous…
Comme toujours dans ce type de situation. Je vais donc parler d’États signataires, appelés maintenant États parties. Vous verrez pourquoi je souligne dès maintenant cette appellation. Ceux-là ont signé la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC). Ce qui va inciter certains frileux du départ, à les rejoindre. Ce qui implique qu’aujourd’hui, la Cop 26, a regroupé quelque chose comme 197 États, sachant que l’Europe est considérée comme l’un d’eux, avec ses 27 Pays… S’ajoutent des Collectivités ou Territoires divers, des représentants de la Société Civile, du monde scientifique, des ONG naturellement et autres observateurs de tout poil…
Donc, une Cop, c’est…
Une Conférence des Parties : Conference Of the Parties, dans une langue étrangère bien connue… Depuis la mise en application de ces réunions à compter de 1994, une Cop se réunit année après année, successivement sur un Continent différent, pour à chaque fois, relancer, recadrer, le petit monde présent sur les objectifs de lutte contre le changement climatique…
Je crains qu’il y ait à chaque fois, de belles envolées, des effets d’annonce mais peu d’avancées sérieuses !
On ne peut pas dire ça, aussi nettement et, heureusement. On peut dire par exemple que la Cop 21 de Paris en 2015 a été aux antipodes de la Cop 15 Copenhague en 2009. Ce qui reste certain, c’est que globalement, il y a de plus en plus d’attente et de plus ou moins grandes déceptions, très régulièrement…
Ça manque un peu d’enthousiasme, tout ça !
Il manque surtout un truc, je trouve, c’est une instance contraignante. D’ailleurs on voit bien l’écart entre les décisions, les envies, les efforts – ou non – réalisés et les bilans faits l’année suivante. C’est le plus ou moins grand écart…
On peut faire simple : il y a une volonté réelle de chacun des Pays, mais avec un oeil sur le résultat économique individuel, puis un engagement financier lourd pour certains, impossible pour les plus pauvres, tout cela aboutit à une avancée insignifiante ou une stagnation, voire un recul…
Un peu de contrôle ou de vérification des accords, à chaque fois, ne serait pas du luxe, non ?
Sans doute…
Moi, je dirais volontiers, oui !