Que dire ?

Rien. Ou presque rien. Répondre par le silence…

La minute…

Oui, celle du respect, de la compassion, de l’amour, du souvenir de toutes et tous, de chacune et chacun des 4 enfants de – de 9 ans, aux 16 850 âgés de 90 ans et plus…

Que dire d’autre ?

Rien. Ou presque rien. Penser aux proches, familles et amis…

100 073 très exactement, recensés en Établissements Médicaux Sociaux et en Centres hospitaliers…

Sans oublier ceux, décédés chez eux, dont aujourd’hui, on ne sait pas exactement, quel en est précisément le nombre.

Finalement, peu importe, nous serons assaillis par les chiffres plus tard. Après… pour le moment, nous sommes tous concernés, impliqués, touchés. Parce que, quelqu’un est parti, proche de nous ou, parce que nous sommes tous capables d’empathie…

Tous ?

Nous n’allons pas épiloguer, ce n’est sans doute pas le meilleur moment. Ce nombre des 100 000 franchi hier, 15 avril 2021, apparaît plus comme un symbole qu’une réalité absolue. Mais peu importe : elles et eux, ne sont plus là, toutes et tous partis. Leur vie s’est arrêtée là. Pour celles et ceux qui restent, elle continue…

Que dire encore ?

Rien. Ou presque rien. Nous occuper de nous…

Bien sûr. Notre vie actuelle, on en connaît les conditions, sérieusement bridée, jusqu’à être cadenassée parfois, par l’implacabilité du virus et de ses alliés que sont la solitude, l’enfermement, les obligations innombrables qui en découlent. La suppression de toute forme de socialisation, en marche depuis plus d’un an. Le comportement individuel, sous pression. La poussée des violences, amenée par la montée de la haine. Les manques de tous ordres. Les individus cèdent devant l’individualité…

Mais comment faire autrement ?

Conserver ou retrouver les valeurs propres à chacun, face au Risque. Sinon, apprendre. Savoir être soi avec soi-même. Ce qui veut dire se considérer comme nous savons considérer les autres. S’aimer pour mieux les aimer…

Ou pas ! Certains, les autres ils s’en foutent…

Oui, mais vous remarquerez, que la plupart du temps, ce petit jeu est un boomerang : ce foutre de l’autre à longueur de temps, vous le payez – parfois cher – à un moment ou un autre de votre vie.  

Que dire alors ?

Rien. Ou presque rien. C’est le moment, non pas de dire, mais de se dire, à soi…

 

Carte de France des morts du Covid-19

L’Express

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire