Rappelons ce que nous disions la semaine dernière :

Une Culture du Risque généraliste…

Puis la même, mais dans sa partie individualiste…

Le tout s’adressant à l’ensemble des populations concernées par le Risque Majeur…

C’est à dire, tout le monde…

Mais encore ?

Les décideurs, les acteurs, les receveurs…

Donc, au niveau des cibles à atteindre, trois approches différentes sont possibles. Il s’agit simplement de rappeler ce qui semble devoir être le point rassembleur de toute action de Communication sur chacune des catégories.

En premier lieu, quand on est en responsabilité sur un Risque Majeur…

Donc, Catégorie Décideurs…

… une dimension est prépondérante. Au-delà des aspects que j’appellerais formels – le conceptuel, le gestionnaire, l’économique, le technologique, le technique – l’élément principal à viser, sera prioritairement l’humain. C’est le point central, car toute action envisagée pour faire barrage à la Réalisation d’un Risque, autrement dit à l’empêchement d’une crise, sera ce qui sera étudié, conçu, créé, construit ou fabriqué qui ira dans le sens de la prévention, de la protection des populations, quelles qu’elles soient : grand public et/ou personnels de structures, uniquement. Aussi, en matière de Communication, y aura-t-il lieu de préconiser aux personnes en responsabilité du dit Risque Majeur – élus, staffs d’entreprises et divers, risk managers, RH et, autres – de savoir être en empathie, tout en ne cédant rien à ce qui est une absolue nécessité, se faire respecter dans ses choix, ses décisions, ses obligations. La langue du savoir de l’expert, guidera le langage de la femme ou de l’homme, émetteur d’un message, qui devra être d’abord en accord avec un acte de reconnaissance et de bienveillance, par rapport à une sensibilité, voire une inquiétude, venues de l’autre. Le discours sera alors audible, parce qu’humaniste.

En deuxième lieu, le terrain…

Donc, catégorie Acteurs…

Celle ou celui qui porte secours au plus près de la Réalisation d’un Risque, est porteur le plus souvent d’une humilité rare. Chacun à son poste, devra supporter, encaisser, accepter l’insoutenable. Mais il fera le boulot, allant au bout de sa mission : porter secours, apporter une aide précieuse, en dépit de la confrontation aux sons et images de souffrance, de mort, parfois de mise en danger de sa personne. La Communication va accompagner et amplifier les remerciements, la reconnaissance que les gens témoignent à juste titre, à ces sauveteurs-sauveurs. Auparavant, en amont, elle aura participé à faire connaître leur action, à expliquer, à sensibiliser sur ce qu’ils réalisent. Elle pourra très bien inviter ces secouristes professionnels ou volontaires, à le faire eux-mêmes au titre du témoignage. Qu’ils incitent les gens à se préparer à une Réalisation de Risque toujours concevable ou répondent au pourquoi, au comment de ce choix humain d’aller vers l’autre. Le discours sera audible, parce qu’ayant valeur d’attestation.

Justement, en troisième lieu, oui aller vers l’autre, mais pas de n’importe quelle façon.

Donc, catégorie Receveurs…

Il faut s’occuper d’abord de soi en amont, pour – et non pas avant de – s’occuper efficacement de l’autre. Je ne veux en rien être choquant, au travers de ces propos. S’occuper de soi passe, en priorité, par prendre conscience, de ce qu’est son Risque Majeur. C’est le plus important, l’étape incontournable, celle qui fait place à l’imagination, à la construction intellectuelle de ce que serait une Réalisation du Risque Majeur. Ensuite, il s’agira d’étudier, se renseigner, se préparer, se former, comprendre, s’entraîner, pour bien connaître son Risque Majeur connu ou – c’est tout autant envisageable – potentiel. Quand le nécessaire aura été fait, on pourra se tourner vers l’autre. La Communication guidera ce cheminement de l’esprit et du physique. Le discours sera audible, parce que son rôle d’accompagnateur aura été rempli.

Humaniste, attestation, accompagnement : des mots forts, qui trouvent leur place dans le cadre défini par la Culture du Risque : généralité < > particularité ! 

 

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