À quand remonte la naissance de la Culture du Risque ?

Difficile à situer, parce qu’à ma connaissance, sans réponse réelle. Je pense tout simplement que ses débuts ont été, comme souvent, une somme de démarches, dans lesquelles nos ancêtres ont tâtonné et ont entamé une conceptualisation de culture, sans trop s’en douter !

Et qui a bien du mal, encore aujourd’hui, à être cernée, déjà dans son aspect identitaire. Allez me la définir en peu de mots, peu de phrases – courtes et limitées en nombre, s’il vous plaît – en intégrant la globalité des risques majeurs, puisque nous parlons d’eux ? Vous remarquerez que ce qui existe en la matière, ce sont des définitions généralement liées à un type de risque. Donc, dans son aspect historique, pas évident ! Ce qui peut être mieux cerné, c’est le risque lui-même ?

Et encore ! Son existence laisse place à un descriptif historique, plutôt qu’à un énoncé précis de dates. Ce que l’on peut dire, c’est qu’au Moyen-Âge, assez précisément au milieu du Xll ème siècle, on commence à percevoir ce que l’on devine comme étant risque, certains événements, mais plus tournés vers la guerre, la famine ou l’épidémie. Tout commencera seulement à se préciser au XlV ème, avec l’apparition – dans son sens actuel – de la notion et du mot danger. C’est alors que la base latine du mot risque, resicum permettra de différencier les deux, le danger étant totalement soudain, tandis que le risque se positionnera comme étant contingent, ce qui signifie qu’il peut ou pas se produire ou exister autrement. Et c’est peut-être là, que des explications, des recommandations, des études ont forgé ce qui deviendra plus tard, la Culture du Risque…

La première réglementation apparue en 1806, portait sur les risques industriels, complétée en 1810. Puis d’autres -1917, 1976, 1982 avec la directive Seveso, 2000, 2003, 2012, 2021 – ont été des dates marquantes dans le rapport industrie/environnement. Mais, à mon avis, la réalité de la Culture du risque, n’a pu apparaître que dans la dernière partie du siècle dernier, et en particulier dans la fin des années 80 avec l’accompagnement du Risque Majeur, rendu possible au travers d’une législation et d’une organisation territoriale marquées, au niveau de l’État.

C’est certainement en s’appuyant sur l’implication politique que s’est créée la nouvelle orthodoxie d’une Culture de proximité. Donc, orientée plus sur le risque, événement possible au niveau local que sur une réthorique, qui aurait été plus globale…

C’est pourquoi ce choix d’une lisibilité de proximité a éloigné la vision généraliste qui de ce fait, est restée quelque peu dans l’ombre ?

Et c’est ce qui a pu entrainer, sinon une perte en tout cas un rétrécissement de définition commune de la Culture du Risque…

Mais qu’est-ce qui vous fait porter un tel jugement ? Je vous écoute avec attention et reste perplexe. Il doit bien y avoir un exemple qui prend en compte le Risque Majeur, dans son entièreté ?

Le Risque majeur, oui, mais la Culture ? Voyez-vous ou entendez-vous un discours généraliste sur la Culture Risque Majeur, ennemi public numéro ce que vous voudrez, sans qu’il soit rapporté à un événement, marqueur des esprits ? Êtes-vous réellement et suffisamment instruit de ce qu’évoque la Culture du Risque Majeur, qui devra couvrir globalement, des pouvoirs destructeurs qui ne sont pas forcément les mêmes d’un type de Risque à l’autre ?

Il y a tant à dire et de tout côté…

Dire, c’est bien…

Entrez un peu plus, dans le site www.risquemajeur.com, moyen parmi d’autres, de faire !

Merci pour la Pub, Gipeurien, bonne remarque !

Oh, écoutez, une fois de temps en temps, on peut…

Dire pour faire !

Quant à nous, mes chers complices, vous voyez ce qu’il nous reste à tenter de faire : peu de mots, des phrases courtes et peu nombreuses, évocation d’une diversité à regrouper… 

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