Début de déconfinement incertain.

Donc ?

Plutôt une bonne chose, les gens restant attentifs, avec le respect des zones barrières et l’application des gestes sanitaires, tout en mettant le nez dehors, avec leurs interrogations, leur ressenti, leur moi et les autres…

Tout simplement, les gens ne se sentent pas tranquilles. Ils sont méfiants, ils ont peur. Aussi, quand ils le peuvent, ils restent chez eux et, lorsqu’ils se retrouvent dehors, ils ont plutôt tendance à, effectivement, faire un pas, puis un autre, ne sachant pas trop se comporter comme avant ou dans un monde différent ? Faut-il regarder l’autre de travers ou lui faire un large sourire ? La base doit être du genre : l’autre, c’est l’ennemi, c’est celui qui m’empêche de vivre normalement, sauf que cet ennemi, n’est pas plus atteint que vous et moi !

Bon, finalement, on ne sait pas trop sur quel pied danser : sommes-nous, individuellement, touché, pas touché ? A priori rien d’anormal, mais pas certain non plus. C’est étrange comme sentiment…

Développez…

Eh bien, en ce qui me concerne, l’interrogation est presque permanente. Je ne suis plus tout à fait moi, comme si je m’observais de l’extérieur. Un peu beaucoup paumé ! En fait, je suis passé de chez moi, tranquille jusque là, sans questionnement particulier, à la rue, qui s’emplit de monde, puisque le jour magique est devenu un chiffre : le 11…

Le 11 du Président…

Oui, nouveau chiffre porte-bonheur ? D’autant que l’image qui me vient, serait plutôt celle de l’Équipe de France de nos footeux. Tous, français de tout horizon, nous formons une équipe. Maintenant, à nous d’agir dans le même sens…

Mais justement, vos questions viennent de là : tous dans le même sens…

Bien sûr. Je vois déjà et, vous aussi, certains se lâchent, je dirais connement, quand les autres font attention à tout, s’interrogent, se sentant libres et totalement démunis devant cette liberté faussement libre !

À chacun de la constituer, de la construire…

Justement. La contradiction du caractère français est telle, que, de grande gueule – on a suffisamment traité le sujet ici – et refusant de l’admettre, il réagit en  assisté…

Très assisté !

Aujourd’hui, alors que nos gouvernants nous mettent devant nos responsabilités, tout d’un coup, coup de trouille : j’y vais, j’y vais pas, je fais, je fais pas. Le gros malin coince…

Je pense que vous faites très fort et, ça ne va pas forcément plaire, mais le fond est visible. Non seulement, il y a du vrai dans ce que vous exprimez, et il y a, je pense, une forme de libération d’un poids, que j’oserais définir comme hiératique, puisque jaillissant de la nuit des temps…

Ne tombons pas non plus dans le sacré, simplement, je crois que la situation appelle autant à la prudence, qu’au besoin, à la nécessité de tenter, de faire…

Faire avec prudence !

Cela à un nom : vivre…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire