Dire le Risque, c’est prévenir. Positionnons-nous du côté de l’individu, du citoyen, du récepteur, appelez-le comme vous voulez. Qu’attend-il face au Risque Majeur ? Connu ou inconnu de par son origine, sa forme, son action, il est là. Visible ou non, chacun le sait…

On s’en est encore aperçu, avec les inondations du Pas de Calais…

Et pas que ! Au final, on a bien senti qu’une fois de plus, la multi-étape prévention, anticipation, préparation, était passée à la trappe, du moins en partie…

Et pourtant, quand le Risque est connu, on sait ce qu’il est possible de faire ou pas en amont, en matière d’études environnementales, d’applications pratiques sur l’espace territorial – air, terre, eau -, d’anticipation des besoins, d’aménagement spécifique des terrains, de faisabilité de mise en protection des personnes, de mise en situation (à l’abri) opérationnelle d’abord, d’évacuation, ensuite, s’il le faut, des populations. On sait mesurer ce que pourra représenter la dimension autant physique que psychologique de l’événement et ses répercussions. Aussi, il y a lieu de dire. Dire ce qui a été fait, est fait en termes de préparation psychologique et ce qu’on a fait en termes pratiques, d’agencements, d’adaptations, de travaux, en vue de contrecarrer une réalisation de risque, aux possibilités de destruction multiples, aux anéantissements toujours possibles. Dire au sujet des projections faites, des plans tirés, des espoirs, des certitudes. Dire, dire, dire…

Une population sait, quand elle vit au quotidien, sur un lieu soumis au risque…

Elle sait, elle sait, pas forcément !

Globalement, maintenant, localement encore plus, chacun est au courant de ce qui peut le toucher en terme de Risque Majeur, là où il habite. Qu’il ait du mal à imaginer les conséquences d’une réalisation, c’est une autre affaire…

C’est vrai que, des phrases du type : “on ne m’avait pas prévenu” ou “je ne savais pas” ne peuvent plus être considérées comme crédibles aujourd’hui. Au-delà d’un calme plat plus que centenaire, au-delà des autorisations de construction ou d’installation données – je sais, la démarche est parfois sujette à caution ! -, au-delà d’une mention inscrite sur ce point, au contrat de vente ou location d’un bien, au-delà d’autres paramètres ancestraux, il est clair à notre époque, que quand on veut, on sait…

Ne serait-ce que via internet, pour les plus sensibilisés…

Certainement. Et puis, la logique, le pragmatisme : pour qui s’installe quelque part, je pense, que le prix du bien, les échanges avec le vendeur, avec les services autorisés, avec le voisinage, font que l’on peut savoir. Ce sont des indicateurs de valeur…

Effectivement, pour le citoyen que nous sommes, les uns et les autres, c’est s’impliquer qui doit compter. C’est à chacune et chacun de décider de se préparer, prendre conscience du Risque, être conscient de ce qu’elle ou il peut entamer, afin d’y faire face au mieux, en fonction de ses moyens en tant qu’individu et s’organiser en conséquence… 

Ou pas !

Ou pas : et c’est là, souvent, que le bât blesse, car il faut choisir d’être curieux, volontaire, tenace.

Rien que ça ?

Mais oui ! Pourquoi ? Expliquons : vous êtes sur un lieu de vie peu ou fortement fragilisé par la présence, proche ou lointaine d’un Risque Majeur. Vous le savez. D’une façon ou d’une autre, le sachant, vous allez vous renseigner. Vous allez évaluer la situation d’abord globalement. Puis, intrigué, vous allez vouloir en apprendre plus. Alors, curieux, vous interrogez, vous allez chercher l’info, vous voulez connaître le phénomène. Vous êtes volontariste, parce que, vous vous doutez qu’il peut très bien – ou pas – perturber votre existence. Aussi, vous ne le lâcherez en rien, parce que, tenace, vous voudrez participer à le combattre jusqu’à ce qu’il disparaisse ou, qu’à tout le moins, vous sachiez quoi faire pour l’empêcher de vous nuire, vous, les vôtres et les autres. Et pour ça, il faut compter sur soi, en priorité. D’où, décider de se préparer…

Et ce site, peut nous y aider, rappelons-le !

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