Je suis perturbé…

Le sujet ?

Les suicides chez les policiers. 54 cette année…

Pas finie !

Faut-il le dire ainsi ?

Pas dans le sens où vous l’entendez. Je veux dire qu’il reste deux petits mois, les missions de tous ordres se poursuivent, on leur demande toujours plus, malheureusement, le coup de baguette magique ne va pas tout arrêter d’un coup…

Le sujet n’est pas simple. On connaît, de façon global, les causes : la sur-exploitation de certains personnels, en particulier au travers du nombre de jours de travail, le stress lié à la fonction sur le terrain, l’impression ou la certitude de ne pas être reconnus et d’autres, encore. Des raisons à prendre en compte, comme doivent l’être aussi, le montant des salaires, le déséquilibre quand ce n’est pas l’éclatement de la cellule familiale, l’agenda totalement déraisonnable. Vous me direz que le « système » est le même pour tout le monde. On l’a vu et on le voit dans d’autres fonctions que ce soit dans le service public, dont on parle le plus souvent, comme on sait très bien, qu’il est identique dans le privé. Ce qui diffère chez le policier, c’est sans doute la notion de prise de risque, permanente pour la plupart d’entre eux, en terme d’engagement physique personnel…

Et c’est certainement ce cumul de phénomènes négatifs, qui amène l’intéressé à la déprime, la dépression, la négation de tout, qui le poursuivent sans ménagement, de manière constante.

Alors, en plus, entre en jeu, le détail. Celui qui va faire basculer la personne du raisonnement à la déraison. Celui qui pourra aller jusqu’à emporter sa vie. Ce n’est pas rien. En fait, la situation professionnelle va devenir telle, que le reste va dépendre d’elle. Et là, la moindre étincelle déclenchera la décision fatale. Un souci bancaire, ne serait-ce que mineur, une promesse familiale impossible à respecter, une engagement non tenu vis à vis d’un ami, la toute petite erreur d’appréciation, dans le boulot, etc. Un rien. Le détail qui se révèle en être un, après. Le détail qui tue. Malheureuse expression populaire…

Ce sujet est une épreuve pour tous. Pour nous, aussi. Nous prenons la dimension de ce que sont les drames humains et, ici, chez une Police décontenancée. Au-delà de ce que l’on peut ressentir dans une réflexion individuelle, on ose à peine imaginer à ce que deviendrait une Police sans repères…

Un Risque Majeur !

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