On les croyait disparus ! Eh bien, non, ils reviennent…

Depuis des dizaines d’années, la France ne saurait vivre sans ses soubresauts. Par à-coup, les français font en sorte de leur permettre de faire partie du paysage ! Avant que ce ne soit les gilets jaunes, ce sont les poids lourds, les taxis, les ambulanciers, les agriculteurs qui successivement ou, parfois ensemble, bloquent les routes. Les lycéens, les étudiants, les infirmières et urgentistes, les retraités, maintenant les pompiers, les policiers, de-ci, de-là, bloquent les rues. Et, champions, toute catégorie confondue, les cheminots quant à eux, bloquent les gares. Les épisodes sont haut en couleurs : après les bonnets rouges, les gilets jaunes. Et entre deux, dans une autre attitude de protestation, les marches blanches. Dommage, dans un autre domaine, le terme de marée noire, est déjà pris, mais ce n’est pas une marée humaine…

C’est vrai que le poids des manifs est pesant.  Aura-t-on, un jour, dans ce pays, la bonne idée de remplacer la protestation – de plus, violente – par la négociation, à laquelle on vient par la suite, obligatoirement ?

C’est comme la guerre : il faut la faire pour avoir la paix !

Pour revenir aux gilets jaunes, c’est le mouvement qui a connu certainement, le plus d’ampleur, depuis 1789. Qu’il y ait de la colère, on peut le comprendre. Le problème réside dans le fait que, depuis des mois, la colère a laissé la place à la haine. On me reprochera l’amalgame, je sais. Seulement regardez : on ne s’oppose plus. On détruit, on caillasse, on brûle, on blesse, on peut tuer. Sauf, que, à force de demander tout et son contraire, non pas de refuser ce qui a été donné – il n’y a pas de reproche à leur faire – mais refuser de reconnaître que ce qui a été donné, n’est pas rien, à force de vouloir le beurre, la crème et la laitière, le mouvement est à des années lumière de son idée originelle…

Et originale…

Elle l’était. L’initiatrice – malgré elle – de ce déclenchement, le sait aujourd’hui. Elle a quitté l’organigramme et les manifs. Depuis, les menaces de mort ont débarqué dans sa vie. Les gens honnêtes qui se sont embarqués dans l’histoire, ont pour la plupart, fait demi tour. Ils savent qu’en détruisant on n’obtient rien. Pourtant, le constructif, c’était eux : soulever des questions sur les inégalités, poser le problème du pouvoir d’achat, réduire des charges, vouloir « un peu » plus, le discours pouvait être entendu. Il est devenu inaudible. Cependant, la France a bougé. A-t-elle, pour autant, évolué ? Certainement. De quelle façon ? Sans doute est-il trop tôt pour le dire. Par contre, la marge de manoeuvre n’est pas large. Nous devons rester vigilants : à terme, le risque de passer de la Démocratie à une dictature, n’est pas nul. 

Dans nos interventions et sur le site, l’expression « Prise de conscience », dans le domaine du Risque Majeur, est une priorité absolue. Peut-on dire que le mouvement – en tout cas ceux qui s’expriment en son nom –  a franchi cette étape ? Je n’en ai pas l’impression. 

Ceux qui tirent les ficelles, peut-être ?

Il y en a ? Ce flot est trop jusqu’au boutiste…

L’idée que j’aie, au vu des chiffres : il me semble qu’ils voient venir avec soulagement, ce qui se prépare pour le 5 décembre… Ils ne demanderaient qu’à passer le relais, que je n’en serais pas étonné !

Tout en laissant croire qu’ils gardent la main…

 

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