Si je vous dis : Tchernobyl et Fukushima…

Heu, Jefékoa, de qui se moque t-il ?

De vous…

Non, de vous…

En fait, de vous…

Ça tourne au mauvais sketch, cette histoire… C’est bien ce que je dis, il se moque de nous.

Bon, sérieusement, vous voulez en venir où ?

À démontrer que même avec une différence sensible de traitement, le résultat est identique…

Développez…

La première catastrophe 1986, la seconde 2011. 25 ans entre les deux. Aujourd’hui, en 2021, 35 ans en arrière pour Tchernobyl, 10 ans pour Fukushima. Et pourtant, un même niveau de gravité, alors que Tchernobyl est considéré comme le pire accident nucléaire de tous les temps. A Tchernobyl, des rejets de combustible en continu durant dix jours. Il y a eu des émissions massives et des retombées massives. Fukushima, une quinzaine d’épisodes de rejets discontinus pendant deux semaines, soit une durée équivalente au plan des résultats, puisqu’il faut considérer les phénomènes de rejet continus pour l’un et, discontinus pour l’autre…

Et vous concluez quoi ?

Qu’il y a eu une succession d’erreurs de part et d’autre dans la gestion du suivi de chaque événement ! Aussi bien dans l’immédiateté que dans le temps…

D’où certainement, les retombées constatées sur l’environnement et, par voie de conséquence, deux catastrophes humanitaires… 

13000 km2 touchés, soit une couverture continentale, avec des dépôts dits en “taches de léopard” sur, pratiquement, l’Europe entière, contre une couverture locale de 600 km2, soit les taches de léopard jusqu’à 250 km…

Sans compter que la gestion soviétique – puisque c’était encore l’URSS à l’époque – a été particulièrement nulle. Je ne veux pas dire “nulle” mais, nulle…

Vous n’allez pas recommencer…

Non, mais je ne veux pas dire dans le sens de nul, de rien, quoi ! Je veux dire de façon lamentable. Imaginez : des pompiers, sans protection particulière, lancés sur le chaudron. 600 000 travailleurs très peu, en fait, très mal protégés qui se relaient pour récolter les débris radioactifs…

Les fameux “liquidateurs” qui ne restaient que quelques secondes à chacune de leurs interventions. 10 % d’entre eux sont morts avant 1996…

Dix ans ! 

Et puis pensez à tous les facteurs qui entrent en jeu : l’importance des rejets radioactifs, c’est une chose, mais vous avez à prendre en considération, les conditions météorologiques au moment des rejets  (sens du vent, pluie ou neige etc.), les conditions environnementales, la saison, la situation géographique, comme un bord de mer, ce qui a été le cas au Japon… 

En plus, on se retrouve avec des territoires contaminés, pour des dizaines d’années, des bouleversements de vie, aux retombées sociales et économiques impensables…

Arrêtez, l’évocation de ces données me ramènent à aujourd’hui et à ce qu’il se prépare avec l’après Covid…

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