La prise de conscience de ce que représente la dangerosité du Risque Majeur, ne remonte pas si loin, puisqu’il y a encore une dizaine d’années, voire moins, ce type de réflexion était encore plutôt éloigné du sens commun…

Peu de gens y faisaient référence, d’autant que les événements catastrophiques, quand ils se produisaient, ne se situaient que très rarement en Europe…

Tout au plus, à proximité. Le changement climatique est passé par là…

Et le “ça n’arrive pas qu’aux autres”, n’a plus eu la même résonance ! Aujourd’hui, le son de cloche a sérieusement évolué.

L’approche de Pâques vous inspire, mon cher Gipeurien ! Mais, effectivement le mouvement est encourageant. Encore faut-il en faire une démarche utile…

C’est bien pour cette raison, que nous avons dernièrement évoqué et développé notre approche des disciplines qui, à notre sens, participent à alimenter la réflexion et l’application de démarches à mettre en oeuvre pour, au mieux, se préparer au pire…

Vous évoquez la philosophie, la religion, le théâtre et le sport, c’est bien ça ?

Bien sûr. Et je n’oublie pas d’y joindre deux notions, qui doivent guider ce combat contre le Risque Majeur, je veux parler de la curiosité et de la volonté. L’une comme l’autre savent parfaitement être des “locomotives” pour entraîner dans la durée, l’individu vers toujours plus de recherche d’information, de formation, d’ardeur, de préparation, de travail global par rapport au Risque, connu ou pas !

J’ai toujours du mal, dès que vous abordez la notion de curiosité : question de contenu, de savoir, de sens donné, je ne sais pas ?

Prendre ou recevoir une information et s’en tenir là, ne suffit pas. La lutte contre le Risque Majeur est exigeante et demande que l’info débouche immédiatement sur une autre, soit par un exercice de recherche de la suivante (car elle existe) ou la chasse au renseignement (plus directif), soit par le jeu du raisonnement, qui peut passer par l’utilisation de la méthode de la déduction. Quoi qu’il en soit, ne pas abandonner, partager avant d’appliquer. C’est parfois dérangeant d’être curieux, pour soi comme pour les autres, mais c’est indispensable. Faute de quoi, nombre de considérations, d’idées peuvent vous échapper…

Seulement, c’est souvent ressenti comme négatif, vous ne trouvez pas ?

Justement, opportunité salutaire, que de redonner ses lettres de noblesse à la curiosité !