Je ne sais pas si c’est vrai, mais en matière de prise d’otages, depuis celle des enfants retenus dans une école de Neuilly en 93, il semble que les méthodes d’intervention de la Police…

… et de la Gendarmerie…

… et de la Gendarmerie, bonne remarque… aient sensiblement évolué…

Il paraît, oui. Maintenant, de quelle façon, je n’en sais fichtre rien !

Ne serait-ce pas dans l’appréciation de l’événement ? En France nous disposons certainement d’une élite d’intervention que nous envie nombre de Pays. En imaginant toujours le pire, en s’appuyant sur des événements parmi les plus durs et les plus insensés, en décortiquant l’évolution de la menace, nos forces ont su plus que s’adapter : anticiper.

Et je dirai que tout a été facilité en 2010, avec la naissance de l’Ucofi (Unité de coordination des forces d’intervention), qui a placé l’ensemble des forces de Police/Gendarmerie, sous l’égide du Ministère de l’Intérieur.

Un renforcement nécessaire et une unité…

… qui ne veut pas dire unification, attention !

C’est parfaitement relevé. Une unité qui facilite la collaboration des deux entités. Malheureusement, ils le disent eux-mêmes, le preneur d’otages aura toujours une longueur d’avance dans l’élaboration de scénarios flirtant toujours avec l’irréalisme.

Peut-être, mais tout de même, réduit à l’extrême le temps perdu dans la préparation d’une intervention et d’un assaut : partage des savoirs, méthodes de négociation, modes d’action, procédures radio identiques sont autant de réalités au service de l’efficacité.

Rappelons que notre démarche sur ce site, consiste à placer l’humain au centre de l’intérêt que nous portons au sujet Risque Majeur. Ce qui nous autorise à saluer humblement les penseurs des méthodes d’intervention en cas de prise d’otages, qui ont également placé en acte prioritaire, le respect absolu de la vie des otages. D’anciens patrons du GIGN, du RAID ou de la BRI, vous le disent. Car, tous les pays confrontés à ce type de situation, ne le font pas, c’est à mentionner. Aussi, tant que la vie d’un otage n’est pas immédiatement menacée ou qu’une cible ne tente pas d’échapper à l’emprise de l’auteur du coup, le mot d’ordre reste de gagner du temps. Ces gens savent que l’issue sera violente d’une façon ou d’une autre. Physiquement probablement, psychologiquement, obligatoirement. Les dégâts humains sont incontournables. D’où la nécessité d’élaborer une stratégie de l’intervention de type – comment pourrais-je le dire ? – de type frappe chirurgicale. C’est pourquoi, deux mots d’ordre s’impriment : comprendre pour maîtriser.

J’imagine qu’établir le contact et faire durer, est la priorité recherchée, puisque du fait d’engranger l’information, dépend l’issue positive qui sera trouvée à l’affaire ?

C’est le jeu du chat et de la souris, fort psychologiquement car, il permet de construire le scénario d’intervention, facteur de minimisation des dégâts, en particulier, humains. Non seulement du côté des otages, bien naturellement, mais aussi du côté du ou des malfaiteurs. Une façon de leur soutirer un maximum de renseignements et de leur faire perdre des repères vis à vis de leurs prisonniers, en les obligeant à se détourner directement, d’eux.

En décomposant leur concentration d’un point unique, c’est bien cela ?

Tout à fait. L’objectif visé est d’absolument éviter la violence, quelque soit le ou les personnages que l’on a en face, dans la notion du temps qui passe et en vue de l’intervention finale.

C’est sûr que c’est une façon pointue de préparer un assaut, si assaut il doit y avoir. Sa préparation demande de posséder le plus de renseignements à disposition, tels qu’avoir une idée la plus précise possible de la visualisation des lieux, de deviner la position des otages, celle des ravisseurs et d’évaluer au plus près, l’état psychologique de chacun.

Sans oublier l’aspect médiatique, cher aux ravisseurs de toute espèce. Ils attachent la plus grande importance au temps médiatique qui les fera exister.

Et, restons conscients qu’au bout de l’épreuve, ils jouent leur peau ! Or, ils savent pertinemment que la confrontation sera inévitable…

… et qu’ils ne sortiront pas vainqueurs !

Même si on sait que les forces de l’ordre souhaitent réellement récupérer ces gens, vivants. Pour des raisons de compréhension des faits, mais aussi pour des questions de justice. Justice pour le ou les poursuivis. Justice pour les intervenants, afin, ne serait-ce que cela, que le public sache que le boulot a été fait et bien fait !

À ce niveau, la cellule de négociation a son rôle à jouer parce qu’elle va gérer la relation au(x) ravisseur(s), de l’entame des négociations à la fin de l’opération. Et le savoir-faire, fait de discussions, de propositions, de concessions, de fermeté, de relances, de silences etc. va être le fil rouge de l’affaire…

Dans le ton, dans la forme et le contenu, selon une stratégie parfaitement conçue.

Reconnaissance à tous ces policiers et gendarmes !

 

 

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