À lire ou relire : les parties précédentes, 1/2/3…

Lors de notre dernière conversation, nous avons dévié sur l’aspect budgétaire de notre réflexion militaire, alors que nous souhaitions aborder l’organisation…

Oui, pardon à nos internautes. 

La question à se poser, était de savoir comment gérer, sur un plan organisationnel, ces Fichés S soumis au Service Militaire ? 

Trois points sont à prendre en considération, me semble-t-il : 

1/ faut-il créer une Division Militaire spécifique ou faut-il les répartir dans divers Régiments ?

2/ la formation sur l’armement, qu’en fait-on ?

3/ quel type d’encadrement est à envisager ? Doit-il être purement militaire ou faut-il s’appuyer également, sur des personnels venus de la Société Civile ? 

Peut-être peut-on passer chaque point en revue ?

Amusant, le « passer en revue » ! Vraiment…

Le premier, son intérêt réside dans le fait d’avoir ces messieurs…

et dames…

naturellement… sous la main. D’où la création d’une Division Militaire spécifique, dédiée aux gens Fichés S. Pour l’encadrement, pour faire passer les messages, pour l’homogénéité du groupe, c’est positif, sauf que… si, malgré une vigilance extrême, des meneurs se font jour et parviennent, à terme, à diffuser la mauvaise parole, vous vous trouvez très vite face à une mutinerie. Et là, la remise au pas pourra s’avérer difficile, voire impossible. Donc, hiatus ! Alors, que l’éclatement du groupe par une répartition dans différentes unités, semble plus à même de répondre à ce problème. Par contre, une surveillance renforcée sera nécessaire pour ne pas risquer de voir certains de ces individus s’épancher un peu trop auprès de leurs camarades, qui eux n’ont rien de Fichés S.  

Oui, de fait, on se retrouve, à ce point, sur les problèmes connus de gestion d’un groupe, ce qui veut dire que l’on doit pouvoir parvenir à garder la maîtrise ! 

Certainement. Simplement, il faut tenir compte de la toujours possible fuite des idées que nous combattons et de leur toujours possible diffusion… 

Mais, dîtes-moi, dans votre esprit, ce serait tous les Fichés S qui seraient concernés ou seulement les plus radicaux, et, en complément, les plus impliqués ?

Radicaux et impliqués. Dans la mesure où ce sont ceux qui pourraient être estimés dangereux pour la Société. Mais, je rappelle la notion d’obligation. Plus question de volontariat !

Le deuxième point est tout aussi délicat. Un Service Militaire digne de ce nom, comporte une formation à l’utilisation des armes, tout au long de la présence sous les drapeaux…

A ce niveau, deux pistes possibles, je pense. L’une consistant à se contenter de la manipulation d’armes à tir à blanc uniquement ou avec, en toute fin de Service et, après de multiples vérifications, ajoutées à la certitude de la réussite du programme d’instruction, un entraînement à munitions réelles…

Houlà, on peut l’envisager, mais à l’unique condition qu’ils signent un engagement, en fin de formation, pour aller vider leurs armes contre les hordes de Daesh, au Mali ou ailleurs, au sein de l’Armée française, si elle doit intervenir sur d’autres terrains !

Effet psychologique à l’appui, vous voulez dire ?… 

Absolument. 

C’est à intégrer.

Troisième point, l’encadrement…

Je vois bien un mélange savant : un cadre militaire, une ossature militaire, des personnels majoritairement militaires, opérationnels, administratifs, médicaux, religieux etc. mais, avec l’intégration, par touche, de spécialistes venus de la Société Civile, utiles pour apporter une autre réalité, celle d’une vision complémentaire qui serait la plongée dans la relation, au quotidien, avec la population. 

Une illustration de la mixité sociale, chère à certains, et sans laquelle rien n’est possible…

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